La cantine de Strasbourg qui propose plusieurs menus au choix, dont un végétarien, est aujourd'hui dans l'illégalité !
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PARIS - Cinq associations végétariennes ont déposé vendredi un recours devant le Conseil d'Etat pour réclamer l'abrogation d'un décret imposant aux cantines scolaires de servir des
protéines animales comme plat principal.
Par le décret +restauration scolaire+ du 30 septembre 2011, le gouvernement s'est arrogé la prérogative de déterminer la composition détaillée des menus servis dans les cantines
scolaires, imposant notamment la présence d'un produit laitier à chaque repas, et le recours exclusif aux protéines animales dans le plat principal de chaque menu, affirment dans un
communiqué l'Association Végétarienne de France, One Voice, Ecologie Sans Frontière, L214 et la Société Végane.
On attend l'abrogation de ce décret qui interdit la liberté de conscience avec un menu à composante unique de viande, dont le modèle alimentaire désastreux ne laisse aucune alternative aux
protéines végétales, a déclaré à l'AFP Brigitte Gothière, porte-parole de l'association de protection des animaux L214 et de l'Initiative citoyenne pour les droits des végétariens.
Selon les anti-viande, les communes qui ont déjà mis en place une offre de menus alternatifs végétariens ou sans viande, dans le respect des convictions de certains usagers, se trouvent
paradoxalement en infraction du fait de la réglementation récemment entrée en vigueur.
La cantine de Strasbourg qui propose plusieurs menus au choix, dont un végétarien, est aujourd'hui dans l'illégalité !, font valoir ces associations. De plus, ce décret qui donne des conseils
nutritionnels, comme manger des yaourts pour le calcium, véhicule une image d'un seul modèle alimentaire auprès des enfants, soulignent-elles.
Le 26 octobre, des végétariens avaient manifesté contre ces mesures devant la Direction générale de l'alimentation à Paris, soutenu par Sylvain de Smet, conseiller régional Ile-de-France (Europe
Ecologie-Les Verts) pour dénoncer l'encouragement à l'élevage intensif et son impact écologique.
(©AFP / 09 décembre 2011 11h47)