néosanté N°49 (extraits d'un interview) de :
Djohar Si Ahmed & Gérald Leroy-Terquem
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Comment penser la maladie ? Comment penser la souffrance du corps ou de l’âme ? Comment penser les voies de guérison ? Comment accueillir et déployer ses émotions pour guérir ? Djohar Si Ahmed et Gérald Leroy-Terquem pointent, dans leur récent ouvrage, (Les processus de guérison. Accueillir et déployer ses émotions pour guérir (Dangles, 2015)). les limites de la pensée médicale sur ces questions, mais aussi leur (légitime) désappointement de thérapeutes face à certains patients en analyse depuis des années, sans le moindre changement... Surtout, ils reconsidèrent, à l’aune de leur parcours et de leurs recherches, l’idée qui campe au coeur de la ligne éditoriale de Néosanté : toute maladie a un sens. Il est clair, pour eux, qu’elle n’est pas seulement le fait d’agressions physiques ou psychiques, mais qu’elle résulte avant tout de la façon dont nous traitons, en notre for intérieur, les épreuves et les chocs traumatiques subis depuis notre gestation et notre enfance, et qui se font écho de loin en loin. « Jusqu’à ce qu’un écho plus puissant que les autres ne déclenche la maladie », disent-ils.
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Ce qui nous arrive ne nous tombe pas du ciel par hasard, nous y participons. Chercher le sens, c’est ça : en quoi ce qui m’arrive fait aussi partie de moi-même et de mon histoire ? Qu’est-ce qui, en moi, est aussi à l’origine de ce qui m’arrive ? Trouver le sens de la maladie, quelle qu’elle soit, est un préalable à la guérison mais il est aussi source d’enrichissement.
Selon l’OMS, la définition de la santé, c’est revenir à l’état de santé antérieur à la maladie.
Pour nous, c’est revenir à l’état de santé antérieur à la maladie, mais riches de ce que la maladie nous a appris.
En sortir grandis, avec ce que cela implique de mise au jour de notre histoire, de ce qui nous constitue, des « fantômes », d’ouverture de cryptes (secrets de famille...), d’événements, de situations, à l’origine de notre problématique et auxquels, sans cette maladie, nous n’aurions pas pu avoir accès pour les déployer et nous en libérer.
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Objectif :
PENSER /PANSER