La route de la soie nouvelle. Ce n'est plus à dos d'hommes, de femmes et de chameaux.
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La route de la soie version "moderne".
9 décembre 2014. Un énorme train de 82 containers arrive en gare de Madrid.
Il est parti trois semaines plus tôt de Yiwu, en Chine, et a traversé toute l’Eurasie avec ses mille tonnes de marchandises. Il a longé le désert de Gobi et le tableau tibétain, traversé les steppes kazakhes, foncé dans l’immense plaine russe, avant de gagner la Pologne, l’Allemagne, la France et enfin l’Espagne. En janvier 2017, c’est à Londres qu’un convoi arrive. La capitale anglaise est alors la quinzième ville européenne à recevoir les trains de fret chinois en provenance de Yiwu.
Vous ne connaissez sans doute pas ce nom. Et pourtant... Situé à 300 kilomètres de Shanghai, il s’agit tout simplement du principal marché de gros de la planète. Son slogan - « Un océan de marchandises, un paradis pour les consommateurs » – n’est pas exagéré ; avec ses dizaines de milliers de stands et son demi-million de produits différents, il attire hommes d’affaires et commerçants du monde entier
Surnommés « chameaux de fer », les trains en provenance des villes chinoises qui s’engouffrent vers l’Europe à travers les somptueux paysages eurasiens ont déjà effectué plus de dix mille trajets depuis que le commerce ferroviaire a été mis en place entre l’empire du Milieu et le Vieux continent au début des années 2010. Ils présentent des avantages techniques, comme la réduction de moitié du temps de transport. Mais surtout aux yeux de Pékin, et c’est cela qui nous intéresse, ils répondent à des impératifs stratégiques : éviter l’océan mondial contrôlé par l’empire maritime américain. Ce faisant, ils participent des tentaculaires Nouvelles routes de la Soie, projet pharaonique mis en place par la Chine pour intégrer économiquement l’Eurasie.
extrait (merci) de : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/06/l-empire-fait-machine-arriere.html
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